vendredi 14 septembre 2012

Caught by the Fuzz

Gaz, Danny et Mick du groupe britannique Supergrass au Roundhouse, Camden, 2008. Photo: © Keira Vallejo/GNU Free Documentation License
Les souvlakis au poulet font l’unanimité à la maison. Lorsque je suis à cours d’idées pour le souper, je peux toujours me rabattre sur ce bon vieux classique et je sais qu’il n’y aura pas de grève de la faim. De plus, c’est un repas qui se prépare rapidement, suffit qu’il soit goûteux. Pour cela, il faut bien faire macérer les morceaux de poulets dans une marinade avec un peu d’huile et beaucoup de jus de citron, et surtout, bien presser le poulet avec les mains dans la marinade. Pour la sauce, j’opte toujours pour celle d’Arahova, produit dérivé du célèbre restaurant montréalais. Je sais, je pourrais faire une tzatziki maison, mais ce serait un peu comme essayer de reproduire la recette du ketchup Heinz.

La première fois que j’ai mangé de la sauce tzatziki, c’était au restaurant La Belle Province de Sorel. Après des soirées à se péter la fuse (comme dirait Michel Désautels, si si, le Michel Désautels qui anime Désautels à la radio de Radio-Canada qui a dit ça hier en commentant un reportage sur l’ouverture du premier bar de Verdun), on se retrouvait à La Belle Province pour engloutir des souvlakis au porc extra tzatziki. Vous comprendrez que lorsque ma mère ouvrait la porte de ma chambre le matin, elle avait tôt fait de la refermer chassée par ce relent d’ail et de bière qui flottait dans la pièce. Plus tard, les shish taouk et les empanadas de la Chilenita allaient remplacer les souvlakis. C'était une autre époque glorieuse rythmée au son de Supergrass, d’Elastica ou d’Oasis.

Pourquoi je repense à tout ça ? Peut-être à cause de la nouvelle chanson accrocheuse des Trois Accords, Bamboula, qui empreinte de nostalgie sonne comme du Joy Division, un de mes groupes fétiches. Mais peut-être et surtout à cause de ma fille de 15 ans qui a récemment découvert Supergrass sans doute en entendant la pièce Alright dans un film. C’était en 1995, l’époque d’I Should Coco, des bars de la rue St-Laurent, des concerts et des rides en vélo. C’était juste avant que l’on ne bascule dans l’ère du Web alors que j’acceptais lentement de devenir adulte.

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