jeudi 13 septembre 2012

Gravity Always Wins

C’était l’an dernier, à la fin de l’hiver. J’étais sur le toit de la maison à dégager la neige et retirer des plaques de glaces. Pour soulever une plaque particulièrement récalcitrante, j’ai mis de côté la pelle et j’y suis allé à l’ancienne, à-bras-le-corps. C’est alors que j’ai entendu un léger cric dans le bas du dos, signe qu’il venait de se passer quelque chose dans cette région pourtant paisible. J’allais alors découvrir qu’il pouvait y avoir là-bas des tiraillements violents entre je ne sais trop quelle partie de ma colonne et de mes muscles pas assez souvent sollicités. Il faut dire que je passe mes journées devant un écran, cinq jours sur sept, assis dans une chaise Ikea Snille à 30$. Mon dos me faisait peut-être signe qu’il était temps de changer de chaise. Il m’y a fait penser au moins pendant une semaine, jusqu'à ce que la douleur disparaisse. Mais comme je suis du genre à ne pas écouter ce type de message, j’ai laissé passer, et cette région du bas du dos est redevenue aussi paisible que la Suisse. Jusqu’au jour ou un autre meuble Ikea, cette fois un canapé d’angle, réveille les hostilités. En effet, en essayant de soulever le canapé, sous l’angle droit (chose à ne pas faire) pour y glisser le tapis, j’ai de nouveau entendu le cric pas joyeux.

C’était samedi et ce jeudi, je suis toujours assis sur ma chaise Snille et lorsque je me lève après une heure ou deux, je dois me déplier comme une figurine de latex. J’ai bien essayé de passer la douleur avec ces comprimés qui soulagent ce genre de mal, mais à part faire de bonnes pubs, ces produits ne servent pas à grand-chose. Encore quelques jours et je serai remis. Il faudra bien que je corrige la situation, c’est comme ma vue qui baisse, il faudrait bien que je songe à aller m’acheter des lunettes. Gravity always wins comme dirait Thom Yorke, mais It’s better to burn out than to fade away comme dirait Neil Young, alors Je bois, comme dirait Boris Vian.


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